Sous la blondeur d’Alexandra Vandernoot, Annabelle Cardone est la nouvelle « méchante » d’Ici tout commence. Un tyran sur hauts talons que la comédienne interprète sans bouder son plaisir.
Arrivée à l’Institut Auguste Armand d’Ici tout c
ommence en novembre 2021, Annabelle Cardone, interprétée par Alexandra Vandernoot, s’est imposée comme la meilleure ennemie d’Emmanuel Teyssier, l’ancien maître des lieux, campé par Benjamin Baroche. Depuis qu’elle a eu sa peau en s’installant dans son bureau, ses méthodes et son autorité inflexibles font gronder le vent de la révolte dans les couloirs du château. Cela présage-t-il d’un coup d’État imminent ? Son interprète, qui s’est glissée dans les costumes de nouvelle directrice avec autant de jubilation que de force de persuasion, est aussi sa meilleure avocate. L’insatiable exigence qui dévore son personnage, quel qu’en soit le prix, causera-t-elle sa perte ? La parole est à la défense.
Alexandra Vandernoot : « C’est très jouissif de jouer les méchantes ! «
Télé-Loisirs : Comment s’annonce l’été pour Annabelle Cardone ?
Alexandra Vandernoot : Tendu, c’est le moins que l’on puisse dire ! Annabelle a appris la cuisine à la dure et pense qu’il ne faut pas confondre école de cuisine et centre de développement personnel. Elle n’est pas despote pour le plaisir, elle pense que sa méthode est la bonne et, de ce que je sais du monde de la cuisine très compétitif, je suis d’accord avec elle. Moi qui ai appris le théâtre en Belgique avec des méthodes très rudes, si je devais l’enseigner, je reproduirai le même schéma.
Si Cardone était sur le banc des accusés, vous seriez du côté de la défense apparemment…
Je l’aime beaucoup ! C’est une femme très intelligente, narquoise, très intéressante à explorer. C’est très jouissif de jouer les méchantes. Quand je rentre chez moi le soir, je suis calme, apaisée. Grâce à Annabelle, je peux exprimer les sentiments les plus sombres que nous portons tous en nous : jouer Cardone, c’est comme une thérapie. J’aimerais aussi que l’on développe ses parts de vulnérabilité. C’est à l’étude…
Vous avez commencé votre carrière il y a plus de 25 ans. Votre plaisir de jouer a-t-il évolué avec les années ?
Il est le même ! J’ai toujours su que je voulais faire ce métier, et le plus longtemps possible. Je suis très heureuse de ne pas avoir été une comète car, lorsque vous observez les comédiennes de ma génération portées aux nues à 25 ou 30 ans, il y en a peu qui vivent de leur métier aujourd’hui. Ma mère, Duska Sifnios, était danseuse étoile et a dû arrêter net sa carrière à 45 ans suite à une blessure. En la voyant si déprimée, je me suis dit que, tant que je m’amuserais, que j’aurais deux bras, deux jambes et une voix, je continuerais à travailler !
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