Depuis ce lundi soir, “Un si grand soleil” a changé de chaîne et est désormais diffusé sur France 3 dans la case horaire historique de “Plus belle la vie”. AlloCiné s’est entretenu avec Emmanuel Garcia afin de discuter de ce changement.
Ce lundi 9 septembre a été placé sous le signe du changement pour Un si grand soleil. Diffusée sur France 2 depuis son lancement en août 2018, la série a en effet changé de chaîne et sera désormais proposée sur France 3 dans la case horaire précédemment occupée par Plus belle la vie.
Tous les soirs, du lundi au vendredi, les fans du feuilleton retrouveront une rediffusion de l’épisode de la veille à partir de 20h20, suivi d’un épisode inédit à 20h40.
Quelle audience pour le changement de chaîne ?
Ce changement de chaîne a bien évidemment été un pari risqué pour France Télévisions, qui va avoir la lourde tâche de changer les habitudes de ses téléspectateurs. Selon Médiamétrie, l’épisode inédit de Un si grand soleil a réuni ce lundi soir 1,97 millions de téléspectateurs.
A titre de comparaison, 3,25 millions de curieux se sont réunis chaque lundi de septembre pour suivre la série, soit une perte de près d’1,3 millions de téléspectateurs. Mais pour Emmanuel Garcia, directeur délégué à la fiction française de France Télévisions, il n’y a pas raison de s’inquiéter face à ces chiffres.
“Nous sommes très confiants”, nous a-t-il expliqué lors d’un entretien téléphonique. “Nous sommes seulement à J+1 de ce changement. Le public va sûrement prendre un petit peu de temps pour changer ses habitudes mais nous ne sommes pas inquiets.”
“Il ne s’agit pas seulement d’appuyer sur le bouton de la télécommande, mais de se dire ‘Je n’attends pas la fin du journal pour regarder Un si grand soleil’. Il faut faire la démarche d’aller sur France 3, et c’est cette démarche-là qui va prendre un peu de temps.”
“Le public fidèle va rapidement trouver le bon endroit pour regarder la série. Nous avons confiance qu’il va revenir progressivement. Ce changement de chaîne n’est pas anodin. Il faut seulement que le public prenne ses marques et s’y retrouve.”
Il y a également une donnée à ne pas oublier : la consommation des séries se fait désormais aussi sur les plateformes de streaming des différentes chaînes. Une évolution qu’elles prennent désormais en compte lors de leurs programmations.
“Toutes les déprogrammations de Un si grand soleil qui se sont produites ces derniers mois ont entraîné une consommation un peu différente”, nous a confié Emmanuel Garcia. “Le visionnage des épisodes se faisait aussi par le preview ou le replay. Il se trouve qu’à partir d’aujourd’hui, il y a de nouvelles mesures médiamétrie qui nous permettront d’englober ces audiences avec celles de l’audience linéaire.”
“Nous aurons donc cette mesure à J+8, soit la semaine prochaine. On va être attentif à toutes ces évolutions mais nous sommes vraiment confiants.”
Une diffusion plus régulière
Les adeptes de Un si grand soleil le savent très bien. Depuis plusieurs années maintenant, la série est régulièrement déprogrammée afin de laisser place à l’actualité. Et l’année 2024, qui a été marquée par une actualité politique forte, mais aussi par les Jeux de Paris, a entraîné une programmation très irrégulière de Un si grand soleil.
Ce passage sur France 3 permettra ainsi d’offrir un créneau régulier pour la série. “Le principe même d’un feuilleton quotidien, c’est d’être programmé tous les jours à la même heure”, a ainsi expliqué Emmanuel Garcia.
“Une de nos volontés était donc de trouver un créneau régulier. Pour nous, c’était sur France 3. Nous voulions aussi renforcer la chaîne avec un rendez-vous quotidien fort.” Ce retour à une diffusion linéaire va également permettre à Un si grand soleil de mieux se caler sur le “calendrier réel”.
“Dès la création de la série, nous ne voulions pas forcément coller au jour le jour. Mais il y a des arches, comme celle qui est actuellement diffusée autour du personnage d’Evan, qui sont intégrées au calendrier réel, et qui nous permettent de jouer plus à fond. C’est un des éléments positifs de cette bascule. Nous allons pouvoir nous recaler sur le calendrier.”